Dessins de Brian Albert Thies
Parution aux USA le mercredi 2 mars 2016
On connait le préambule-type des films d’Aliens. Il y a toujours une planète, toujours une visite de routine où, promis juré, il n’y a aucun risque, aucun danger, tout au plus une inspection de routine qui ne prendra que quelques heures. Et puis ensuite, ce sont les cris, les pleurs, les morts… Dan Abnett commence par jouer avec ces éléments en utilisant des personnages qui ne sont plus dupes. Predator: Life And Death s’ouvre donc avec une Capitaine des Space Marines à qui la compagnie Weyland-Yutani tente de faire le brief habituel mais qui ne s’en laisse pas raconter. Au contraire, sa troupe revient d’une mission de plusieurs mois qui a déjà été meurtrière. Les soldats sont à cran, prêts à en découdre pour un oui ou un non. Aussi, quand on annonce à cette femme que l’objectif sera la planète « Tartarus », elle tique devant les intonations funestes. Même si au final les personnages finiront par y aller, par suivre les ordres, cette touche de doute qu’apporte Abnett est bien vue. Dans les comics liés à Aliens ou Predator on ne compte plus les protagonistes qui se font manipuler de bout en bout, de manière répétitive. Avoir un peu de « qu’est-ce que vous me racontez-là » relève un peu la sauce. Surtout qu’en fait le scénariste s’amuse à prendre la structure du début d’un film d’Alien(s) pour y insérer de toutes autres créatures (enfin pour l’instant). C’est à dire que si découverte d’un vaisseau il y a bien, les Space Marines, perdus dans cette jungle extraterrestre, vont surtout se retrouver confrontés à des Predators, avec le déséquilibre que l’on peut imaginer…
« Then that looks like a fun-packed place to start. »
Le dessinateur Brian Albert Thies a un style très expressif, énergique, mais dont les traits font plus penser à des esquisses, qui privilégient le geste plus que le réalisme (on en a un aperçu sur la page de garde, où son dessin est reproduit en noir et blanc). Mais avec les couleurs de Rain Beredo, cela se marie très bien pour poser à la fois un sens de l’action et une ambiance, un contexte général. Ce n’est pas la première fois que l’on confronte les Space Marines et les Predators mais Life And Death #1 commence vraiment comme on aimerait voir un film réunissant ces deux éléments. Reste à voir la direction que cela prendra. La Capitaine est-elle la « Ripley » de Dan Abnett ? Ou au contraire est-ce qu’elle sera passée à la moulinette dès le prochain épisode ? En tout cas Life And Death démarre à des années-lumière, en mieux, du précédent crossover de Dark Horse.
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