Avant-Première VO : Review Punishermax #2
10 décembre 2009[FRENCH] Jason Aaron continue sa relance des aventures du Punisher façon MAX, profitant de l’occasion pour établir dans la foulée les débuts de Wilson Fisk (alias le Kingpin) dans cette continuité auto-contenue. Wilson est un peu moins large que son homologue classique mais va deux ou trois degrés plus loin dans l’intensité meurtrière…
Punishermax #2 [Marvel/MAX]
Scénario de Jason Aaron
Dessins de Steve Dillon
Sortie aux USA le mercredi 9 décembre 2009
Wilson Fisk occupe une bonne partie de l’affiche dans ce numéro, tourné un peu comme « 24h dans la vie du Kingpin ». Et le bonhomme n’est déjà pas commode, ne faisant très certainement pas dans la pitié. Trois pages après le début de l’épisode on est fixé sur le degré du sadisme du personnage, un sadisme d’autant plus souligné que Wilson semble la plupart du temps impassible. Aussi bien au niveau du scénario que pour les dessins, l’équipe créative tire le maximum (sans jeu de mots) du label MAX. Non pas qu’on ait des litres de sang, mais la dose de cruauté est bien corsée. Les coffres de voitures sont pleins de cadavres. Au point que ce numéro a plus le goût d’un spécial consacré au Kingpin qu’à Frank Castle.
Pour autant, ça fonctionne plutôt bien de faire monter en puissance l’adversaire avant de faire revenir le héros sur le devant de la scène. Dans le genre c’est beaucoup plus pertinent et intense que la série Kingpin de Bruce Jones, six ans en arrière, qui tentait de nous raconter les origines du même Wilson Fisk. Qui plus est, Jason Aaron n’est pas tendre avec le personnage, le fait passer lui aussi dans un flot d’événements et de traumatismes. Rien qui excuse la férocité du Kingpin mais on n’est clairement plus dans un certain romantisme du gros dur à cuire qui pouvait se hisser à la tête de la pègre sans y laisser quelques plumes. Là, il y a plusieurs passages où il est loin d’être à la fête. Steve Dillon trouve aussi le moyen d’ajouter un petit quelque chose de plus acide, de plus noir, dans son style. Bref même au dessin, alors qu’il connaît bien le personnage, qu’il le pratique depuis des années et qu’il pourrait s’enfermer dans la routine, l’artiste arrive à faire avancer la chose. Ce deuxième épisode confirme donc l’impression du premier, prouvant la solidité de ce relaunch….
[Xavier Fournier]