Dessins de Ryan Sook, Bruce Timm, Stéphanie Buscema, Joe Chiodo, Tommy Lee Edwards
Sortie aux USA le mercredi 20 juillet
Comment faire vivre un personnage alors qu’il a été l’oeuvre d’une vie, le fruit d’un auteur unique et absolument pas le résultat d’un univers partagé. Après tout, des Thor ou des Spider-Man, on est habitué à les voir dessiner dans des styles très différents, aussi bien par des Ditko, Kirby, que par des Olivier Coipel ou pourquoi pas des Kyle Baker… Pour le Rocketeer, la problématique est pratiquement sans précédent. Pratiquement parce qu’on comprendra bien, finalement, qu’IDW a choisi (fort judicieusement à mon avis) d’utiliser la même formule que ce qui avait pu se faire il y a déjà pas mal d’années pour Spirit: The New Adventures (qui avait vu aussi bien Alan Moore, Dave Gibbons, Neil Gaiman que d’autres se pencher sur le cas d’un Spirit qu’on associait avec le seul Will Eisner). La solution est là même mais, n’empêche, le danger concernant le Rocketeer restait entier. Parce qu’en définitive quand on s’attaque à un The New Adventures ou un Hellboy Weird Tales, on profite d’un univers déjà bien exploré, qui propose différentes époques, de nombreux adversaires ou personnages secondaires. Le Rocketeer, lui, s’appuie sur une formule minimaliste. Il y a Cliff Secord, le héros, son mécano et sa fiancée, la capricieuse Betty, qui a le chic pour se retrouver en petite tenue. Avec ça, imaginer un lot d’histoires différentes, sans faire redite, n’est pas un mince exploit. Et il reste toujours, en ligne de mire, ce danger d’être comparé (ou pas) à Stevens.
Pour son troisième numéro, Rocketeer Adventures réussit encore une fois cet exploit. Je ne crois avoir trouvé le temps de vous parler du deuxième épisode lors de sa sortie (il valait cependants son pesant d’or !) mais une nouvelle fois le Rocketeer retrouve ce ton léger et élégant. Cette fois-ci, ce qu’il y a de plus étonnant, c’est que les artistes des petites histoires (Sook, Timm et Edwards) ont des styles très tranchés qu’on ne viendrait pas forcément associé au style délicieusement rétro de Stevens et du Rocketeer. Ils s’acquittent néanmoins très bien du contrat. Betty est toujours à faire la tête à Cliff, tout en ayant le chic pour se retrouver dans des situations peu recommandables ou en cédant, à son insu, aux avances des prétendus producteurs de cinéma. L’anthologie est une nouvelle fois parfaite. Elle respecte l’oeuvre d’origine sans la singer et permet sans doute à une nouvelle génération de lecteurs de decouvrir l’univers du Rocketeer. IDW n’a fait qu’une faute de goût à mon avis : Rocketeer Adventures semble n’être qu’une minisérie. J’en aurais bien pris toute une ongoing faîte du même tonneau !
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