Dessins de David Messina, Chris Evenhuis
Parution aux USA le samedi 7 mai 2016
L’éditeur/auteur Chris Ryall a donc réussi son pari : ramener Rom le « chevalier de l’espace », dans une nouvelle série. Enfin « chevalier de l’espace », il semble qu’il faille le dire vite et pas trop fort car la mention « Spaceknight », visible sur les premières versions de la couverture, n’apparaît plus dans la version finale (tout au plus le mot apparaît brièvement dans les dialogue à l’intérieur). Il semble – comme on le présentait avec la publication d’un Venom Space Knight chez Marvel (cf. Comic Box Hors-Série Science-Fiction), qu’un bras de fer s’était engagé entre les deux sociétés… et que « Spaceknight », en un ou deux mots, soit resté la propriété de Marvel. Peu importe, en un sens, car les auteurs ressortent un autre vocable, qui était utilisé lors de la sortie du jouet, ce Rom là fait partie des « Chevaliers de l’Ordre Solstar ». Comme pour les Micronauts sortis la semaine dernière, il y a donc une volonté de filiation avec les jouets d’origine. Contrairement aux Micronauts, par contre, c’est beaucoup moins brouillon. Plus qu’un reboot, on pourrait parler d’un remake. Il s’agit de moderniser l’histoire de Rom et de faire sans les éléments restés chez Marvel. Pas de Brandy Clark au programme, donc, mais en lieu et place une femme-flic nommée Camilla. Pourtant l’essence est là. A l’instar du Rom #1 de Marvel, la série s’ouvre avec une arrivée mouvementée sur une autoroute et la rapide révélation de l’existence des Dire Wraiths (dont l’esthétique est ici revue est corrigée, mais ce n’est pas, de toute manière, comme s’ils avaient les personnages les plus imposants au départ). C’est plus que le dessin devient assez caricatural dès qu’il s’agit de les représenter.
« My Energy Analyzer will reveal all. »
S’il a été aménagé, le look de Rom reste très reconnaissable, à l’exception de ses armes de prédilection, l’Analyseur et le Neutralisateur, dont l’apparence a été changée (et le Neutralisateur ne se contente plus de « bannir » dans les Limbes mais tue bien les adversaires). En fait, si les « civils » ont été changés pour des raisons légales, la série repose surtout sur le seul Rom et du coup IDW est sans doute plus à l’aise que sur les Micronauts, où les personnages les plus populaires, non dérivés des jouets, sont hors d’atteinte. Il est cependant difficile d’avoir des certitudes sur la série dans son ensemble puisque l’on n’a droit qu’à 11 pages de préambule. A ce stade c’est plutôt sympathique, même si assez inexplicablement la qualité du dessin semble chuter dans les dernières pages. Dans le genre sympathique, on notera aussi l’attention portée à Mantlo via une page de pub accordée à son fond de soutien. Le reste du numéro est consacré à une autre licence obtenue auprès d’Hasbro : Action Man, le dérivé anglais de G.I. Joe. Là, pour le coup, le travail de John Barber et Chris Evenhuis est déjà un ou deux tons au dessus. Ça donne moins envie et le « main show » reste décidément Rom, en attendant d’en voir plus pour se faire une idée plus nette du périmètre de la série.
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