Dessin de J.H. Williams
Parution aux USA le mercredi 30 octobre 2013
Difficile d’évoquer Sandman: Overture sans avoir un petit brin de… peut-être pas de nostalgie mais en tout cas un flashback, 25 ans en arrière, quand le premier numéro du Sandman de Gaiman était apparu dans les bacs des comic-shops. Après Swamp Thing puis Hellblazer, Sandman était marketé un peu comme le troisième « jalon » de la route qui menait à Vertigo, avec un petit preview glissé dans les aventures de John Constantine. Rétrospectivement pas forcément la meilleure idée puisque ça donnait (à tord) l’impression que Sandman était le dérivé d’un dérivé. Du coup nous n’avons pas été tant que ça (en témoigne la côté délirante du premier épisode à peine quelques mois après sa sortie) à donner sa chance à cet énigmatique personnage blafard, avec les cheveux en bataille. Le reste, appartient à l’Histoire. Sandman est devenu un repère, une chose menée de bout en bout par la vision du seul Neil Gaiman, supervisé par l’éditrice Karen Berger. Sandman est allé au bout du récit et, tout comme pour Starman, DC l’avait alors joué classe en n’essayant de poursuivre au delà du raisonnable, en ne donnant pas le personnage à d’autres qui l’auraient continué « sous perf ». En résistant, en gros, à la tentation d’un Before Watchmen. Donc voilà, la perspective d’un « Before Sandman », quand bien même écrit par Gaiman lui-même, pouvait inquiéter.
Et au final… ces craintes sont infondées. Gaiman et Williams font preuve d’une modernité totale tout en retrouvant tout à fait le ton du proto-Vertigo (cette idée de la plante qui rêve m’a furieusement fait penser au Swamp Thing #61 de Moore et Veitch en 1987. Non pas qu’il y ait copie mais communauté de concepts). Mieux, même, je pense que pour quelqu’un qui n’aurait jamais lu d’épisode de Sandman ça reste très abordable (ok, quelques personnages secondaires sembleront étranges et on aura la sensation d’un « passé » existant mais ça fonctionne je pense). Dans le sillage de Sandman on retrouve les Endless et Gaiman tout autant que Williams jouent avec la forme, avec la notion d’aspects, avec l’époque et l’espace. Bref, Sandman: Overture a le parfum de pas mal de choses mais en tout cas très certainement pas celui d’un truc « rajouté » juste pour faire de l’argent. C’est le projet ultime du Vertigo période Karen Berger et l’incitation, si besoin en était, de se replonger dans les autres aventures du roi du rêve. Même alors que la série existante fermait la boucle, Gaiman nous garde dans une atmosphère de suspens, dans un appétit d’en savoir plus. Sandman: Overture, c’est quand même loin au dessus du tout-venant des sorties comics de ces temps-ci. Un vrai « modèle » de comment ramener un perso sans que ce soit la fois de trop.
[Xavier Fournier]
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