Avant-Première VO: Review Sinestro #9
31 janvier 2015[FRENCH] Passé un bien insipide crossover avec les New Gods, Cullen Bunn remet Sinestro sur les rails en lui faisant recontrer l’être qui a été, sans doute, son plus grand rival pour la domination des Yellow Lanterns. Mongul montre à nouveau sa tête, défiant Sinestro et ses forces. Un épisode fort en tension et en action, qui nous ramène un peu à ce qu’était l’armée jaune du temps de Sinestro War.
Sinestro #9 [DC Comics]
Scénario de Cullen Bunn
Dessins de Brad Walker
Parution aux USA le mercredi 28 janvier 2015
On ne pourra pas dire que Godhead aura été une franche réussite, projetant les Lanterns de toutes les couleurs contre des New Gods que Jack Kirby ne risque guère de reconnaître. De quoi bien faire dérailler l’ambiance des séries concernées. Mais, une fois passée la diversion, Cullen Bunn est prompt à reprendre le chemin qu’il s’est fixé sur le titre. Certes, il y a bien à nouveau « le Paling », sorte de « Troisième Armée » de pacotille. Mais le scénariste revient sur les fondamentaux du Sinestro Corps. C’est-à-dire que les membres (même en comptant Soranik) se détestent les uns et les autres et visent à savoir qui portera la culotte. Arkillo et les autres sont impatients de se sauter à la gorge. Mais on est dans un autre registre que ce que l’on pouvait voir dans Red Lanterns. Là, ce n’est pas une rage aveugle mais bien de l’ambition et de la rancune. Bunn réinstalle aussi Mongul comme un adversaire redoutable, en gardant les acquis de ce qu’il était avant les New52. Là aussi, il a lu le « mode d’emploi » et cela le rend particulièrement dangereux pour les porteurs de lanternes. En cela, Sinestro retrouve un antagoniste qui a de la dimension.
En effet, le procès que l’on pourrait faire aux titres dérivés de Green Lantern ces dernières années, c’est d’être trop centrés sur les lanterns. C’est-à-dire que les rouges passent leur temps à lutter contre les verts, qui luttent contre les jaunes et ainsi de suite, avec de temps en temps quelques Gardiens de l’Univers devenus fous, pour faire bonne mesure. Je compte le Paling dans le même registre. Là, on a non seulement droit à un personnage qui a sa propre existence, qui peut à l’occasion en découdre avec un Superman ou la Justice League. Mais on voit aussi rappliquer quelques autres figures qui me font penser que Bunn est bien parti pour muscler la mythologie de la série. Un élément essentiel de ce numéro est aussi le dessinateur Brad Walker, qui donne d de la personnalité à tout ça, joue sur les angles de vues pour que des personnages flottant dans l’espace ne soient pas trop répétitifs… C’est intéressant aussi bien scénaristiquement que graphiquement et l’on se demande ce que les auteurs font faire avec ce puzzle grandissant.
[Xavier Fournier]
Autant d’habitude je me retrouve dans les critiques de Comic Box, autant là j’ai du mal. Godhead, « insipide » ? Et à quel moment, les soldats de Sinestro complotent et se rebellent ? Même Soranik est plutôt docile. Moi, ce qui me dérange, c’est plutôt Mongul qui débarque comme un cheveu sur la soupe. J’ai dû rater une étape. C’est sa troisième apparition dans les New52. A la fin du premier arc de GL, il est dans les geôles des gardiens, avec les lanternes jaunes. On en entend pas parler dans GL#20, soit. On peut penser qu’il s’est échappé et qu’il peut attaquer Batman et Superman dans dans leur série en duo. Mais comment il a fait pour s’enfuir de la Zone Fantôme où il tue son fils (alors que c’est normalement impossible, puisqu’ils y sont intangibles). Bref, Mongul est cool, mais son historique récent est sacrément bordélique.
« Et à quel moment, les soldats de Sinestro complotent et se rebellent ? » Ben c’est pratiquement que ça depuis le deuxième épisode de la série. Ceci dit bien mieux fait que dans Red Lanterns. Et Godhead, oui, franchement ca a été très laborieux. Y a autre chose à faire avec des New Gods.
Sinestro a purgé ses troupes des rebelles avant Godhead. Et même pendant. Seul ses lieutenants font parfois un peu d’esprit, et ils rentrent très vite dans le rang. Godhead, c’est une histoire de goût je suppose. Ou alors je suis très bon public. Maintenant, je suis d’accord sur the Paling, une belle bande de loosers.
On va dire qu’ils sont loin d’être « fidèles » et doutent ouvertement de leur « boss ». Le Dez Treviuz, par exemple, faudrait pas qu’il croise un Sinestro sans sa puissance, il lui ferait sa fête… The Paling, on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise au moment de la vraie confrontation. Mais c’est vrai que pour le moment on nous les vend assez mal.