Dessin de Ryan Stegman
Parution aux USA le mercredi 1er mai 2013
Cher amis fanboys. Non, pas *tous* les fanboys, mais la caste bien particulière qui s’est enfermée dans une certaine dialectique où c’était mieux avant… tout en regrettant dans le même souffle qu’on nous ressert toujours la même chose. Chers amis fanboys, donc, ce numéro va à nouveau vous faire l’effet d’une craie qu’on fait couiner contre le tableau. Si on en croit une bonne partie d’internet, Superior Spider-Man serait un échec, ne plairait à personne et, c’était sur, c’était certain, c’était joué, le #9 était celui qui allait remettre les choses dans les clous ou au pire préparer une sortie honorable au douzième épisode. Sauf que dans la réalité vraie, cela fait longtemps que les ventes de Spider-Man n’ont pas été aussi hautes hors-crossover et que la majorité silencieuse semble plutôt suivre avec intérêt ce qui se passe. Superior Spider-Man #9 n’est donc pas le numéro où on rentre à la maison avec un retour à la normale à la clé (même si, ne nous cachons pas la face, le retour en question finira bien par arriver).
Là où l’épisode est bien plus cruel, sans doute, pour les fans intégristes de Peter Parker, c’est que cet examen de conscience littéral ne fait pas forcément de lui un chevalier blanc. Otto Octavius répète à voix haute depuis le début que Parker était un Spider-Man défaillant, inférieur… Mais (même si ça ne fait pas de l’actuel Superior Spider-Man un être parfait, loin s’en faut) on voit ici que ce vieux Peter est comme tout le monde. Ce n’est pas un saint. Et il suffit d’un moment où il baisse sa garde pour que le vice s’installe. Le fait que Slott ne cherche pas un échappatoire mais qu’il referme les uns après les autres les moyens évidents d’en finir avec la situation actuelle. Rassurez-vous amis fanboys, ce n’est pas pour toujours (tout comme Jim Rhodes n’est pas resté Iron Man, tout comme She-Hulk n’a été qu’un remplacement temporaire de la Chose, tout comme Ben Reillyn lui,… enfin vous m’aurez compris). Mais pendant cette période, cela nous donnera un autre regard sur l’univers de Spider-Man, sur ses alliés ou ses ennemis. Ça ne durera pas toujours mais à l’évidence ce n’est pas qu’un coup pour 9 ou 12 épisodes. Et ce n’est pas plus mal. Le temps que ça dure, on aime ou on n’aime pas mais au moins, on ne peut pas crier au déjà-vu.
[Xavier Fournier]
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