Avant-Première VO: Review Superman #39
22 mars 2015[FRENCH] Superman passe un cap. Et il ne s’agit pas (seulement) de changements assez mineurs dans son costume. Le héros de Métropolis, dans sa quête d’humanité, a décidé de réellement faire confiance à quelqu’un, tandis que son retour au Daily Planet se précise. Un numéro plus intimiste que l’on pouvait le croire.
Superman #39 [DC Comics]
Scénario de Geoff Johns
Dessins de John Romita Jr.
Parution aux USA le mercredi 18 mars 2015
Dans les premières pages, on tique. Tout semble indiquer que Johns et Romita Jr. sont partis pour une pirouette et annuler, reculer d’un pas par rapport à la fin du numéro précédent. Mais en fin de compte, Superman #39 est bien plus fin qu’il y paraît. Depuis le reboot et l’apparition d’un Superman plus moderne et rageur, le héros est plus dans la réaction que dans l’idéologie. C’est-à-dire qu’il réagit aux menaces à mesure qu’elles se présentent, mais que l’expression de ses principes est moins présente. En offrant à Superman un « jour sans pouvoir », Geoff Johns en profite pour ramener l’accent non pas sur la démonstration de puissance mais bien sûr l’homme dans le costume. Il est clair, depuis le début de ce run, que Johns tend à rendre à Supie certaines valeurs inhérentes. Ici, il en profite pour nous montrer l’héroïsme du personnage, souligner que ce n’est pas parce qu’il est indestructible qu’il brave le danger mais bien par sens de l’altruisme. En un sens Johns rend à Superman un angle apparenté au « boy scout » d’antan, mais de manière positive. À plus forte raison parce qu’il y a ici un témoin.
Johns a des choses à dire sur Superman. Mais avoir un épisode sans « méchant cosmique » permet de donner plus de profondeur à son discours. Inversement John Romita Jr. me paraît en petite forme ce mois-ci, en particulier en ce qui concerne le visage de Superman, méconnaissable en plusieurs endroits sans qu’il y ait réellement de raison. C’est dommage, car l’épisode, dans sa globalité, nous ramène un peu à ce que Johns faisait du temps de ses Action Comics. Peut-être que le dessinateur est moins à l’aise quand le numéro ne lui donne pas de scènes « punchy ».
[Xavier Fournier]