Dessins de Neal Adams
Parution aux USA le mercredi 24 février 2016
Peut-on être et avoir été ? La question est universelle. Chez les artistes, elle se matérialise par le fait de se mesurer à de grands succès passés. Neal Adams, dans le passé immédiat, n’est plus le gigantesque Neal Adams qui opposait, il y a quelques décennies, Superman à Mohamed Ali, après des passages déterminants sur Superman, Batman, les X-Men ou les Avengers. Du temps a passé, et on ne peut pas dire que des projets récents comme First X-Men ont été à la hauteur de la légende, aussi bien en raison de synopsis assez aléatoires que d’un dessin moins habité. Neal Adams fut un leader, une inspiration, bien souvent imité ou recyclé depuis. Aussi peut-être que les lecteurs contemporains connaissent mieux ses « héritiers ». Sans contexte, ce ne sont pas des choses comme Batman: Odyssey qui risquent de ramener les générations récentes dans son giron. Mais avec Superman – The Coming Of The Supermen ? C’est une autre paire de manches. D’abord Neal Adams y apparait plus en forme, plus inspiré, que sur la plupart de ses derniers projets. Ce n’est pas encore le reflet de ce qu’il était à son zénith, mais ça remonte carrément. Et sans doute que, sur le plan graphique, ce qui lui manque est un encreur de la trempe de Giordano, Palmer ou (peut-être) Janson. Mais la construction des personnages est là. Et puis il faut le dire clairement, ce n’est pas non plus comme si nous n’avions vu que des choses inoubliables sur Superman ces cinq dernières années. Là, Adams (aidé par Tony Bedard à l’écriture) remonte la barre d’un coup.
« You expect me to believe Darkseid built the Sphinx ? »
Pour autant qu’on ait droit à un Superman classique, ce n’est ni tout à fait celui des années 70, ni tout à fait celui publié entre Crisis et Flashpoint : on y fait référence de Lexcorp (l’entreprise de Luthor, apparue dans l’état après Crisis) mais les relations entre Superman et les Kryptoniens font plus penser aux années 60/70. Outre ce parfum « vintage », Neal Adams est aussi intéressé par l’idée de ramener les New Gods de Jack Kirby, surtout Darkseid et ses forces d’invasions à ce stade. Ce qui est surprenant par contre c’est que tout ça nous entraîne dans l’Egypte Antique où l’on croise une version antérieure des créations de Kirby et qui, ainsi passés à la moulinette du Sphinx et des pyramides, prennent des airs d’Apocalypse. Difficile de tirer des plans sur la comète mais à ce stade Superman – The Coming Of The Supermen #1 semble être le meilleur projet d’Adams depuis des lustres.
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