Avant-Première VO: Review Telos #2
22 novembre 2015[FRENCH] Recherchant une alliance avec la planète Colu, Telos arrive sur une planète-prison et y croise des bagnards de l’espace qui ont comme une allure d’équipe disons… galactique. Et les auteurs en profitent pour lever le voile sur le passé du puissant Telos avec ce deuxième opus d’une série bizarrement construite.
Telos #2 [DC Comics]
Scénario de Jeff King
Dessins de Carlo Pagulayan et Igor Vitorino
Parution aux USA le mercredi 18 novembre 2015
En termes de série, Telos me fait un peu penser à ces comics des années 70/80 où les éditeurs collaient un gros « because you demanded it » sur la couverture mais où l’on ne pouvait trouver aucun lecteur se souvenant d’avoir demandé ça. Telos, c’est un peu ça. On en est à se demander quel esprit malade chez DC a bien pu se dire que des hordes de lecteurs, à l’issue de Convergence, attendaient les aventures d’un personnage si générique et pas franchement intéressant. Du coup, Telos est conceptuellement un « bâton merdeux » à mon avis condamné d’avance. Pour autant, une fois ces grosses réserves énoncées, Jeff King, Carlo Pagulayan et Igor Vitorino font du mieux qu’ils peuvent avec le cahier des charges qui leur est donné. D’abord, ce qui saute aux yeux : graphiquement Telos est loin d’être un naufrage. C’est même tout le contraire puisque les dessinateurs donnent des pages qui ont la pêche (c’est d’ailleurs bien dommage qu’ils héritent d’un personnage si mal désigné). Il y a bien des séries qui n’ont pas cette tenue…
« – Any bright ideas, partner ?
– Kill the drones before they kill us ? »
L’autre aspect concerne la densité du scénario. Alors de ce côté-là il y a du bon et du moins bon. Commençons par le fait qu’un personnage qui peut voyager dans l’espace-temps et qui, en théorie, serait bien placé pour explorer différentes questions de continuité survenues depuis 2011. Au lieu de celà, King lance Telos dans une quête qui passe par Colu et de petits hommes verts, ce qui n’est pas franchement central ou aussi intéressant en soi. King fait par contre des efforts notables pour nous convaincre de l’importance de Telos en faisant de lui un personnage que l’on connaissait avant, dans une autre vie. Encore que, par la force des choses, il vient d’une Terre alternative et que donc son passé ne correspond pas du tout avec celui du personnage que nous connaissions, nuisant à la pertinence des retrouvailles. Par contre, là où King marque un bon point, c’est en introduisant une certaine dose d’humour. Par exemple les bagnards qu’il libère dans cet épisode font furieusement penser aux Gardiens de la Galaxie (tout en utilisant un noyau semblable à L.E.G.I.O.N.). K-Rot, version alternative de Captain Carrot, étant visiblement le Rocket Raccoon du groupe, Captain Comet en vieux héros préexistant remplissant le rôle de Peter Quill, Phase en lieu et place de Kitty Pryde et on a même droit à une femme verte, sinon ce ne serait pas drôle). Ne manque guère qu’un pseudo-Groot à l’appel. Mais c’est plutôt marrant et, sur cet aspect-là, il y a quelque chose qui sonne un peu comme les analogues de Grant Morrison seulement. Telos n’est pas une série absolument géniale et souffre du fait que l’on ne puisse guère s’identifier au héros central, par contre, vu d’où le concept part, c’est un résultat bien supérieur à ce que j’attendais.
[Xavier Fournier]
Bonjour, en quoi ce telos est t’il générique?
Simplement une personnalité et des dialogues assez neutres.