Dessin d’Aaron Campbell
Sortie au USA: Mercredi 18 avril 2012
Dans les années 30, un justicier implacable rôde dans la ville. Si vous n’êtes pas encore allé trop loin dans le vice, il vous laissera une chance. Pas deux. Et si vous êtes déjà passé du côté obscur, il est déjà trop tard. Vous êtes un mort en sursis… Le rire hystérique de ce maître des esprits sera bientôt sur vous. Et même après la mort il vous poursuivra encore. Dès les premières pages Garth Ennis replace bien le personnage dans son contexte : des temps plus dûrs où la vie n’avait pas la même valeur et où les crimes contre l’Humanité ravagaient déjà l’Asie. On reconnaîtra d’ailleurs un des thèmes de prédilection d’Ennis, la guerre, pour servir de berceau à cette nouvelle incarnation du Shadow. Et très rapidement on est fixé aussi sur le niveau de violence du personnage. S’il n’y a pas les blagues de cul des Boys, le Shadow n’est pas en reste quand il s’agit de tirer des rafales, de faire exploser des crânes sous ses balles. Jennifer Blood ne ferait pas mieux. Mais, avant que quelqu’un déboule pour nous dire qu’Ennis aurait transformé le Shadow en une créature ultra-sanguinaire, ne laissons pas de place au doute…
Le Shadow est prétexte à beaucoup de malentendus potentiels car beaucoup de gens pensent le connaître pour avoir croisé une de ses adaptations (ciné, comics…) au fil des temps. En fait, les émissions de radio des années trente et surtout les romans en auront fait un personnage féroce qui pourrait apprendre bien des choses au Punisher. Le Shadow a toujours tué de manière cynique, impitoyable dès lors qu’on a fait le pas de trop. Le Shadow d’Ennis est tout à fait ce qu’il faut en termes de fidélité. Plus étonnant, le scénariste gère très bien Lamont Cranston, l’alter-ego du Shadow, lui donnant une certaine classe… Tout en lui gardant un aspect acide au possible. Ce trait, on le retrouve d’ailleurs dans les relations Cranston/Margo Lane, beaucoup plus directe que dans les autres incarnations. C’est d’ailleurs sans doute ça qui a le plus changé par rapport au modèle de départ (le couple était plus « virtuel ») mais ce n’est pas une trahison, les romans auraient été plus crus sur ce plan s’ils avaient pu l’être à l’époque. Ce genre de mise en garde ne vaut cependant que pour ceux qui auraientd déjà croisé une des versions plus tardives du héros. Si vous ne l’avez jamais croisé, vous serez vite à l’aise dans cette histoire. Le Shadow ne cumule pas les archétypes des pulps. C’est lui qui les a écrit et Ennis en est pleinement conscient… tout en se laissant une marge de manoeuvre. Aux dessins, Aaron Campbell emprunte beaucoup à des dessinateurs connus pour leur gestion du noir. On voit comme des touches de Tommy Lee Edwards, de Michael Lark… Toutes proportions gardées car Campbell doit encore se hisser d’un cran mais il donne déjà un travail très intéressant et prometteur. On va voir ce que donnera cette nouvelle série mais ce Shadow transformé déjà certaines choses que Dynamite avait fait avec le Frelon Vert. On retrouve un peu la même ambiance que Green Hornet: Year One mais en plus abouti et prometteur. Selon la formule consacrée, seul « le Shadow sait » ce que nous reserve l’avenir mais en tout cas ça commence plutôt bien…
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