Avant-Première VO: Review Ultimate Comics X-Men #2
12 octobre 2011[FRENCH] Etre un mutant est toujours aussi mal vu dans l’univers Ultimate. Et si certains en doutaient encore, Rogue est à nouveau pourchassée par des Sentinelles Nimrod. Encore heureux pour elle que Shroud, Iceman et Human Torch veillent au grain… Mais quel sens donner à tout ça ?
Ultimate Comics X-Men #2 [Marvel Comics]
Scénario de Nick Spencer
Dessins de Paco Medina
Parution aux USA le mercredi 12 octobre 2011
Kitty Pryde, Iceman et Human Torch « qu’on pourrait aussi bien baptiser les « amazing friends » de Spider-Man » forment le noyau de cette nouvelle incarnation des X-Men, sachant que dans l’univers Ultimate les frontières entre ce qui est mutant et ce qui ne l’est pas sont plus floues. Ainsi, Johnny Storm, privé des Fantastic Four, tente ici de s’intégrer aux X-Men. Le reste consiste avant tout et surtout à un gros combat contre des sentinelles et au sauvetage de Rogue, tandis que Stryker, comme à son habitude, prépare un mauvais coup. Pour l’instant cette nouvelle série des Ultimate X-Men démarre de manière vraiment très conventionelle, sans que les personnages aient réellement une raison fondamentale de co-exister. Je veux dire par là qu’il est évident qu’ils doivent s’entraider mais la raison d’être des X-Men est encore à définir. Cela pourrait justement être le mécanisme de la série (montrer une version des X-Men sans le rêve de Charles Xavier pour les inspirer) mais c’est surtout, en définitive l’expression d’un récit très factuel où il s’agit d’éliminer la menace du mois sans grande surprise, même si les héros s’efforcent de nous faire croire qu’il y a en a. Ainsi Shroud, Iceman et Johnny doivent être sérieusement bouchés pour affronter, vague après vague, des robots dont on nous explique pourtant qu’ils sont résistants à tout pouvoir. Mais non, le dire n’est pas suffisant alors il faut le démontrer deux, puis trois fois. Et vu qu’en plus c’est un trait des Sentinelles que nous autres lecteurs connaissons depuis des décennies, on regrettera donc que les choses se passent de manière si annoncée.
On peine à reconnaître le Nick Spencer de Morning Glories ou de Thunder Agents tant la série est finalement très classique, sans aucune des astuces de narration associées au scénariste. Il faut espérer que la mystérieuse menace (ou serait-une aide ?) évoquée en fin d’épisode saura rééquilibrer les choses mais pour l’instant, en lisant ce Ultimate Comics X-Men, j’ai presque l’impression de me retrouver avec un des titres Marvel Adventures dans les mains, avec le même côté « déconnecté des choses ». Il y a sûrement mieux à faire avec ces personnages (vraiment dommage que des têtes comme Kid Wolverine et Quicksilver soient absents cette fois-ci) et, plus encore, avec la série. Une ou deux idées directrices ne seraient pas un mal !
[Xavier Fournier]