Avant-Première VO: Review Uncanny Inhumans #0
2 avril 2015[FRENCH] Black Bolt, dans la confidence de la fin du monde sur le point de se produire, décide de sauver ce qui peut l’être. Et ce n’est très certainement pas son mariage, Medusa lui reprochant ses manigances passées. Le roi déchu des Inhumans décide alors de faire un ultime sacrifice qui, sans doute, reviendra le hanter à une date future.
Uncanny Inhumans #0 [Marvel Comics]
Scénario de Charles Soule
Dessins de Steve McNiven
Parution aux USA le mercredi 1er avril 2015
Alors qu’Inhuman patauge dans l’introduction des nouveaux personnages et leur confrontation avec Medusa, avec des dessinateurs dans des styles qui vont du coq à l’âne, la série Uncanny Inhumans peut être vue comme une forme de seconde chance. Pour l’occasion Marvel ne lésine pas et redonne à Charles Soule son compagnon de route de Death of Wolverine, Steve McNiven. Ce qui peut en faire trembler certains mais le résultat visuel me paraît bien plus sympathique que « DOW ». Il faut dire que les auteurs disposent d’un atout peu utilisé dans l’autre série (à part sur deux épisodes où il était surtout un antagoniste) : Black Bolt. Cette fois il est au centre des choses. Soule s’inspire à la fois d’Hickman et de Remender. Hickman parce que l’histoire découle de la confrontation des terres alternatives initiée dans New Avengers, dans la perspective de Secret Wars. La fin du monde est proche. Black Bolt le sait. Mais il est reçu comme un pestiféré par Medusa et dès lors il ne lui reste plus qu’une personne vers qui se tourner, même si elle ne le reçoit pas mieux. Remender parce que Soule aussi explore des relations œdipiennes, sans parler de l’utilisation commune de Kang.
Ce Black Bolt là, c’est le bon. C’est le martyr silencieux, le monarque blessé… Qui fait des choix pour l’intérêt général en sacrifiant au passage sa sphère personnelle. Tout de suite, l’avoir comme pierre angulaire du récit apporte un autre niveau que des personnages comme Lash ou je ne sais trop quoi. Non pas parce qu’ils sont nouveaux mais bien parce qu’ils n’ont pas la même carrure. Soule semble en forme du début à la fin, en glissant par exemple la scène avec les « contrebandiers » et le marché parallèle, ou bien dans son approche de Kang et de Black Bolt. Bien sûr cela ne veut pas dire pour autant qu’on ne reverra pas les newbies (une back-up un peu simplette et une double-page de preview de l’année à venir, façon Geoff Johns, nous le montre). Mais avec un Black Bolt plus présent… et en particulier CE Black Bolt… l’auteur récupère un élément de gravité. Jusqu’ici c’est un peu comme si l’on avait essayé de nous raconter 2001 Odyssée de l’Espace en oubliant de nous montrer le monolithe, la pierre de touche de l’édifice. Dans cet Uncanny Inhumans #0 l’oubli est réparé. Espérons que la suite de la série régulèire sera du même tonneau.
[Xavier Fournier]