Avant-Première VO: Review Uncanny X-Men #8
15 juillet 2013[FRENCH] Les jeunes élèves des X-Men de Cyclops sont marqués par les sagas récentes. Ils avaient signé pour s’entraîner à l’usage de leurs pouvoirs de mutants, d’accord. Mais pas pour combattre les Avengers ou affronter des démons. Si bien que la nouvelle école de Scott Summers voit son premier départ. Un numéro où Brian Bendis négocie un virage dans la dynamique du groupe. Et Uncanny gagne en sympathie…
Uncanny X-Men #8 [Marvel Comics]
Scénario de Brian Michael Bendis
Dessin de Chris Bachalo
Parution aux USA le mercredi 10 juillet 2013
Depuis le renouveau des séries X-Men il faut bien dire qu’All-New X-Men ainsi que Wolverine & The X-Men sont les séries sympathiques tandis qu’Uncanny reste, de manière plus ou moins consciente, la faction qui a assassiné Charles Xavier et qui n’est pas vraiment en odeur de sainteté. Le refus de Scott Summers de se remettre en question n’a pas réellement amélioré les choses. De plus les premiers épisodes existaient surtout « en renfort » d’All-New plutôt que de manière autonome. Je ne peux pas dire non plus que j’ai été ravi par la saga dans les Limbes, qui semblait nous entraîner bien loin des préoccupations du groupe. Mais c’était visiblement un effet voulu et maintenant Bendis tire de cette situation une véritable crise, un êtat d’âme parmi les professeurs et les élèves. Certains veulent partir et ceux qui restent pour l’instant ne sont pas d’une motivation éclatante. Ce qu’il y a d’intéressant dans cette situation, c’est qu’elle met en quelque sorte à égalité les deux branches opposées des X-Men. Wolverine et ses compagnons ont du faire face au début d’un des All-New X-Men et voici que la faction Cyclops doit traverser le même genre d’épreuve. Du coup là voici la remise en question que Scott refusait obstinément. A partir de là les liens avec Magneto s’en trouvent clarifiés et on peut, d’une manière générale, commencer un travail de reconstruction. Ce n’est pas (ou plus) simplement Summers en mode « I’m bad ».
Bon point aussi pour Bendis qui – dans plusieurs passages de l’épisode – montre l’escalade, la manière dont les autres personnes ne peuvent pas admettre l’existence de mutants parmi eux. Plus largement (et ça ne surprendra pas grand monde) malgré le talent d’un Frazer Irvin, on est content de retrouver Chris Bachalo aux dessins, qui redonne sa personnalité propre à la série (là, où, ces dernières semaines, les personnages étaient écrasés par les décors des limbes). Un épisode intéressant, donc, qui semble indiquer qu’Uncanny pourrait bien finalement rattraper All-New pour sa fluidité et sa fraicheur.
[Xavier Fournier]