Dessins de Charlie Adlard
Sorti aux USA le mercredi 9 mai 2012
Avec Walking Dead, il y a souvent une « prime » à la lecture du TPB, sachant qu’en raison de la narration souvent très décompressée, les fascicules mensuels ne servent guère qu’à ceux qui ne peuvent résister au suspens. En général, pour avoir la sensation d’une histoire dense, mieux vaut attendre un « album » complet. Ce n’est pourtant pas l’effet que donne cet épisode #97. Là où dans d’autres arcs la petite bande se serait remise sur la route, puis aurait rencontré Negan dans un deuxième numéro, puis serait revenu à son village dans un troisième pour gérer la situation… Ici les actions se téléscopent donnant un numéro plus rempli qu’à l’habitude. Pour autant qu’on puisse craindre que Negan soit une redite du Gouverneur, Kirkman prend la peine d’introduire des variations dans l’équation. D’abord il y a le sentiment presque religieux (en tout cas fanatique) des troupes de Negan. Et puis, surtout, il y a le fait que ce n’est plus le même Rick qu’à l’époque. Un Rick beaucoup plus désabusé, qui ne s’en laisse pas raconter de la même manière et dont les méthodes sont autrement expéditives.
Mais, dans le même temps, Kirkman induit un virage dans la dépression du personnage. Une montée peut-être pas optimiste mais en tout cas plus pragmatique (il est vrai qu’à la longue le désespoir du personnage pourrait lasser). Le personnage accouche d’une certaine manière de lui-même, se montrant plus déterminée. Ca ne rigole pas, il ne faut pas se trouver sur son chemin mais dans le même temps il est clairement en train de se remonter. On note aussi une petite scène d’apparence peu importante (la découverte d’un mort-vivant bien ancien) mais qui à mon avis amorce aussi certaines choses liées à la durabilité des zombies et aux limites temporelles de la menace globale. Tout ça nous est servi de manière compacte par un Charlie Adlard qui sait placer quelques effets de tension bien vus (l’accélération du van en plein page par exemple), autant de ruptures qui renforcent cette sensation d’épaisseur. On ne referme sans doute pas le comic-book en pensant qu’on en a 120 pages, il n’y a pas un cliffhanger titanesque mais comparé au tout venant de la série, la tension est constante. Bref, c’est efficace.
[Xavier Fournier]
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