Dessins de Chris Bachalo
Parution aux USA le mercredi 26 octobre 2011
Wolverine a claqué la porte d’Utopia puisqu’en désaccord avec la vision de Cyclops (forcément, quand on s’appelle « Cyclope », avoir des soucis de vision s’explique). Dans son sillage la majeure partie des jeunes héros/élèves X-Men l’ont suivi et James/Logan peut donc instaurer un campus sur les ruines de l’ancienne académie de Charles Xavier. Un Professeur X qui d’ailleurs est très content de cette tournure des choses et félicite Wolverine pour son initiative. Une scène un peu surréaliste puisqu’on dirait que Wolverine a tout oublié du casier pourtant bien chargé du dit Charles Xavier. La séquestration de Danger, la mort de plusieurs X-Men dans Deadly Genesis et d’autres actes du télépathe chauve ne lui semblent pas reprochés. S’il fallait tourner le dos à Cyclops parce qu’il mettait en danger les jeunes, que penser du passif de ce cher Charles ? Mais en un sens, peu importe, le passage est assez court. La série s’arrête surtout au côté universitaire de la chose, avec une inspection de l’Enseignement pour accorder sa validation. Et on peut se demander comment Wolverine et ses X-Men peuvent espérer un instant passer cet examen vu le chaos ambiant…
Néanmoins là où la série surprend, c’est par son ton. Ce n’est pas simplement une autre escouade de X-Men ou une « Super-Héros Academy » tenue par Wolverine. Jason Aaron ne se limite pas à cette définition prévisible mais lorgne au contraire de manière appuyée sur des époques passées des X-Men. A coups de Broods, de Bamfs ou de Shi’Ar, le scénariste peuple en effet cette école de personnages qui semblent surgis de nulle part et qui repoussent les limites au delà de la question mutante. On retrouve une ambiance très proche de certaines ères de Chris Claremont ou Scott Lobdell (qui plus est avec Chris Bachalo qui dessine et qui nous ramène donc d’une certaine manière à Generation X), avec des créatures issues de la Fantaisie ou de la SF, qui viennent se greffer sur les X-Men attendus. D’une certaine manière c’est logique : le campus de Wolverine, au contraire de l’île de Cyclope, est un lieu d’intégration. Les mutants n’y vivent pas comme dans un ghetto et accueillent d’autres communautés. Et visiblement pas genre « l’exception qui confirme la règle » (comme quand Warlock était arrivé chez les New Mutants) mais bien une représentation intensive. A termes, la série pourrait donc se révèler plus « funny » et en un sens plus nostalgique qu’on pouvait s’y attendre. En tout cas ceux qui ont peur que Wolverine & The X-Men soit un titre plus Dark à cause de la présence du griffu peuvent se rassurer. En un sens on retrouve plus le parfum des années 80.
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