Dessins de Cliff Chiang
Parution aux USA le mercredi 19 octobre 2011
Finalement dans le premier numéro on avait peu vu Wonder Woman, tirée du lit pour se battre sans qu’on saisisse bien quelle vie elle menait (est-ce que l’alter-ego de Diana Prince est de retour ? C’est une chose qu’on ne saura qu’à une date ultérieure). Cette fois sa « famille » est bien plus au centre des préoccupations puisque Diana retourne « chez Maman », autrement dit l’ile des amazones. Du coup on mesure plus à quel point cette nation a été « rebootée », revenue à quelque chose à mi-chemin entre les premiers épisodes de Perez (pour les joutes barbares) et même la version pré-Crisis (ici la reine est à nouveau blonde). Mais Azzarello ne joue pas spécialement la carte du remix et apporte sa touche personnelle (par exemple la scène d’intro des amazones, très « murmures dans les bois », digne d’un épisode de Lost). C’est l’occasion de retrouvailles et de joutes entre guerrières, de remettre les pendules à l’heure et d’évoquer la naissance de Diana en suivant globalement la version classique. En fait beaucoup plus classique qu’on pouvait s’y attendre après que DC ait clamé la prochaine révélation de l’identité du père de Wonder Woman. Car c’est là toute l’astuce du scénariste : il ne « reboot » pas cet élément en montrant une Diana qui saurait désormais de tout temps qu’elle a un père. Non, cet élément vient comme une révélation dans l’histoire. De ce fait la Wonder Woman que nous voyons ici n’est pas une étrangère dont nous ne reconnaîtrions pas la vie. Son identité globale, sa nature, est préservée et elle découvre les nouveaux points importants de sa vie en même temps que le lecteur. Un plus certain, servi par beaucoup de style, qui fait que la réinvention n’est pas assénée de manière offensive…
On appréciera aussi le doigté d’Azzarello pour exprimer certaines choses, surtout quand il s’agit de comparer avec l’approche d’autres séries des « New 52 ». Le passage où l’amante de Zeus explique qu’elle ne se souvient pas avec certitude l’apparence qu’a pris le dieu pour la séduire, parce qu’elle aime les hommes, est carrément d’un autre calibre que la justification cheap des actes de Starfire dans Red Hood & The Outlaws. Comme quoi avec du style des concepts similaires sont exprimées autrement mieux. Niveau dessin Cliff Chiang donne de la rugosité aux amazones. Ce ne sont pas les Spartes de 300 mais presque… Et ceci convient tout à fait à l’ambiance décidément plus sauvage de la série. Les amazones sont plus « roots » tandis que les dieux décadents se présentent sous des apparences plus sophistiquées mais trompeuses. Bref, la Wonder Woman nouvelle continue à trouver son rythme et ce que nous promet le troisième numéro semble parti pour la mettre vraiment en orbite. Bonne pioche !
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