Dessins de Don Kramer, Eduardo Pansica & Allan Goldman
Sortie aux USA le 29 septembre 2010
Au fur et à mesure qu’on continue de découvrir la Wonder Woman de Straczynski les rapprochements avec le Thor du même scénariste sont à faire. Non pas que les deux histoires sont fondamentalement les mêmes mais elles s’inscrivent toutes les deux dans une déconstruction mythologique. Pour Thor, JMS avait la « chance » de pouvoir partir de la table rase qui avait été faite au moment de Disassembled. Pour Wonder Woman il a du générer lui-même le nouvel ordre dans lequel les amazones sont confrontées au monde contemporain. Comme dans les premiers Thor, donc, on passe d’unités para-militaires à des démones mythiques. Encore que cette fois-ci la « descente aux enfers » qui constitue le cœur de ce numéro fait un peu « visite guidée » sans réellement qu’on puisse penser que l’héroïne va y rester coincée. Pour une meilleure gestion de ce genre de visite de mondes parallèles il faudrait sans doute lorgner un peu plus vers certaines scènes du Promethea d’Alan Moore (vu que lui-même s’inspirait pas mal de Wonder Woman ce serait un certain retour des choses quand même)…
Les pseudo-harpies et l’Enfer vus dans ce numéro tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. On ne sait pas trop qui les envoie ni dans quel but (vu qu’elles n’ont pas l’air de vraiment connaître l’héroïne). Néanmoins c’est une mise en bouche qui a certains avantages. D’abord cela faisait quelques épisodes que Diana affrontait des paras. La ressituer sur l’échiquier mythologique n’est pas une mauvaise chose. Ensuite cette rencontre est, malgré son côté infernal, assez « légère » et graphique pour occuper l’espace le temps que l’adversaire réel arrive. Et, c’est la bonne nouvelle du numéro, JMS ne nous fait pas poireauter 12 mois dans le désert avant de ramener l’assassin de la reine-mère sur le devant de la scène. C’est, en fait, surtout le dessin qui donne des signes d’affaiblissements. Non pas que Don Kramer en lui-même ait démérité mais ils sont trois à se partager les pages et les sautes de style viennent un peu gâcher l’ambiance. Quitte à jouer cette carte-là peut-être aurait-il mieux valu prendre un dessinateur et un coloriste vraiment différents pour symboliser le changement de dimension. Une petite baisse de régime, donc, mais Wonder Woman #603 nous laisse quand même avec l’envie d’en voir rapidement plus !
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