Dessins de Cary Nord
Sorti aux USA le mercredi 2 mai 2012
Il arrive régulièrement qu’il soit question de ramener les gammes d’anciens éditeurs de comics. Souvent, ce réflexe éveille chez moi une forte méfiance car le projet est en général propulsé par la force d’une nostalgie peu rationnelle, où il devient important de le faire « pour le faire » plus que pour réellement faire honneur aux créations concernées. Les revivals récents d’Atlas Comics ou de Crossgen ont démontré, avec des directions différentes, les limitations de ce genre d’exercice. Et puis il y Valiant, dont des fans réclament le retour depuis des années alors qu’il faut bien dire qu’à l’origine tout n’était pas forcément très bon chez ce défunt éditeur des années 90. Mais il y avait quelques objets de curiosités comme X-O Manowar, qui conjuguait dans sa forme première barbarerie et science-fiction. Cette semaine Robert Venditti et Cary Nord lançent le reboot de cette série et je dois dire qu’au début, en en lisant quelques pages dans le preview « FCBD » de l’éditeur, ça ne m’avait pas guère convaincu…
En fait ce premier numéro est une bonne surprise puisqu’il « reboote » mais respecte l’esprit d’origine tout en ne sacrifiant rien à la compréhension. Le nouveau Valiant semble explorer son catalogue avec un esprit un peu à la Ultimate. Moralité : Si vous n’avez jamais ouvert un comic-book de l’ancien Valiant, ce premier numéro est très reader-friendly… Mais pas « vide » ou « naïf » pour autant. Pour ce qu’on peut en voir dans cet épisode initial, Venditti gère bien son « flow » scénaristique, prenant le temps d’installer le personnage avant. On fait ainsi la connaissance d’Aric, ennemi de l’empire romain au 5ème siècle après Jesus Christ. Un jour, il croit attaquer la légion romaine mais les adversaires se révèlent vite inhumains. Extra-terrestres même… Aric et ses alliés sont faits prisonniers et emportés dans les étoiles vers un autre empire, où une mystérieuse tenue fait l’objet d’un véritable culte. Historiquement l’ancien Valiant avait connu deux version d’X-O Manowar. La première concernait un barbare recevant l’arme la plus puissante de l’univers tandis que la seconde (illustrée par Sean Chen) avait réduit le concept à du sous-Iron Man. C’est bien la première (la plus originale à mon avis) qui sert de base à Venditti, qui insiste sur le côté guerrier du héros destiné à porter l’armure (sauf gros coup de théâtre dans les épisodes à venir). Et pour illustrer un Conan dans un exo-squelette, on a (pas sans logique) demandé à Cary Nord de s’occupe dans les dessins. Un Cary Nord qui ne jouit pas de la même colorisation que sur ses Conan mais qui reste assez efficace. Je ne dirais pas qu’X-O Manowar est le comic-book de l’année mais ça reste une bonne surprise et la série semble partie pour explorer un potentiel qui était resté en jachère dans la première époque de Valiant. A surveiller…
[Xavier Fournier]
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