Avant-Première VO : X-Men Manifest Destiny: Nightcrawler #1

[FRENCH] Dépassé par les exploits de Pixie, autre mutante qui peut se téléporter, Nightcrawler décide de quitter les X-Men et de retourner en Europe au premier prétexte qui se présente, à savoir l’ouverture d’un musée à son nom. Mais bien sûr les choses ne vont pas se passer comme prévu et le mutant va, malgré son teint bleu, en voir de toutes les couleurs. Hélas, la marque « Manifest Destiny » continue d’être une longue suite d’histoires dispensables…

X-Men Manifest Destiny: Nightcrawler #1 [Marvel] Scénario de James Asmus
Dessins de Jorge Molina & Ardian Syaf
Sortie américaine le mercredi 11 février 2009

Vous vous imaginez, vous, quitter vos amis parce que l’un d’entre eux serait plus costaud ou plus intello que vous et que vous auriez l’impression de faire double emploi ? Nightcrawler a ce feeling, se sentant moins puissant que Pixie, qu’on tente de nous vendre depuis quelques mois comme la mutante montante au sein des X-Men, à coup d’arc de Brubaker & Fraction ou encore d’X-Infernus. Désolé mais le postulat de base est biaisé, personne parmi les lecteurs ne pourrait croire que Marvel a décidé de se priver d’un des X-Men les plus reconnaissables pour une question de « double emploi ». C’est donc avec le générateur de doutes activé qu’on s’engage dans cette histoire et… disons qu’on comprend vite que les doutes étaient effectivement de rigueur.

Ce one-shot a le goût d’une (longue, trop longue) histoire de back-up qu’on aurait extirpée de son comic book d’origine pour la vendre séparément. Sauf qu’à A 4,99$ la longue back-up, le lecteur n’est pas vraiment à la fête dans cette foire aux clichés, où même Cyclops commence l’épisode en expliquant que c’est trop gros et qu’il sent le piège à plein nez. Je ne voudrais pas être injuste avec le scénariste James Asmus, qui fait ses premières armes dans l’écurie X et qui quelque part doit être aux anges de voir son histoire publiée de manière autonome. Peut-être que publiée en feuilleton dans Astonishing Tales cette intrigue serait moins dure à avaler. Mais là, en publiant ca comme un one-shot supposé faire le point sur le choix de vie de Nightcrawler, Marvel a posé sur les épaules d’Asmus un poids, une pression bien trop grande.

Là, c’est une suite de pseudo-démons surgissant dans la pièce pile quand on parle d’eux, de villageois qui ne disent pas tout, de sorcières… Bof. Il y a des choses à faire avec Nightcrawler mais cette histoire d’état d’âme, un tantinet « emo », tombe à plat. A plus forte raison quand le véritable ennemi, vers la fin, se démasque et qu’il est expédié en quelques pages alors qu’on se dit que la confrontation aurait pu, aurait du, donner carrément autre chose. Ce n’est pas la pire histoire publiée à ce jour, c’est juste… Morne. C’est vraiment cher pour ce que c’est et en définitive ca ne sert pas à grand chose. A conseiller seulement aux complétistes de Kurt Warner. Et encore vraiment aux plus endurcis. Les autres s’en passeront sans problème…

[Xavier Fournier]

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