Falcon et le Soldat de l’Hiver S01E06
23 avril 2021 Non Par Pierre BissonC’est la conclusion tant attendue de Falcon et le Soldat de l’Hiver. Après tout ce qu’ils ont traversé, Sam et Bucky sortiront-ils grandis de cette aventure ? Et qu’en est-il de Karli et des Flag-Smashers ? Saurons-nous qui est le mystérieux Power Broker qui tire les ficelles ? Moments de bravoure, d’émotion et reset du statut quo pour plusieurs protagonistes.
LE CAPTAIN EST MORT ! VIVE LE CAPTAIN !
Depuis la fin d’Endgame, on se doutait que Sam enfilerait le costume étoilé de Captain America. Durant Falcon et le Soldat de l’Hiver, on a malgré tout eu le temps de douter. Et si c’était Bucky qui reprenait le bouclier ? Mais non, ce n’est pas un spoiler de dire que cet épisode final met la lumière sur le nouveau rôle de Sam Wilson. Si la semaine dernière faisait la part belle aux discussions, cette fois-ci, place à l’action. Ce Captain America apporte un nouvel élan au héros. Même si ce n’est pas un super-soldat, Sam a d’autres atouts. L’ensemble donne du peps et permet de créer des cascades inédites. Et le bouclier, pièce symbolique de la série, est clairement mis en avant.
L’ESPIONNE QUI L’AIDAIT
Sharon Carter aura eu un rôle bien plus important qu’on aurait pu le croire. La conclusion relance les cartes en ce qui la concerne. Les amateurs de comics et/ou connaisseurs des futures séries TV Marvel Studios pourront même pousser jusqu’à extrapoler des théories sur sa véritable « nature ». Elle n’est pas la seule à jouer un rôle sur le futur du MCU. John Walker semblait perdu, suite l’injection du sérum du super-soldat et à la perte de son acolyte Leimar. Idem, les connaisseurs sauront ce qu’est amené à devenir Walker. Son parcours tout au long de cet épisode est étonnant mais parfait pour le personnage.
CAP OU PAS CAP
Malgré des scènes d’actions démentes, les scénaristes n’ont pas oublié le coeur de la série : est-il pertinent d’avoir un Captain America noir dans notre société actuelle ? Les événements des derniers jours aux USA montrent que la question se poserait si un Captain America noir débarquait. Le discours de Sam face aux politiques est tout aussi sensé que le discours d’Isaiah Bradley la semaine dernière. Les comics abordaient déjà cette question quand Sam a enfilé le costume durant un temps. On en vient à espérer que Sam reste d’ailleurs Cap plus longtemps que dans les comics.
TONTON COOL
Et Bucky dans tout ça ? Son sort avait été plus ou moins réglé la semaine dernière. Cependant, il brille une dernière fois dans ce sixième épisode. Plus discret, on aborde sa transition par des petits moments (même en plein action). Il en sort un homme neuf. Un petit truc est étrange néanmoins : les soldats semblent savoir qui il est, l’appelant même « Sergent Barnes » (tout comme les policiers il y a quelques semaines). On ne sait pas vraiment quand sa véritable identité a été révélée ou ce qui a été dit sur le statut de tel ou tel héros, suite à l’affrontement avec Thanos. Peut-être aurait-il fallu une déclaration solennelle du porte-parole des Avengers (s’ils existent encore), qui aurait pu être le fil rouge des projets MCU post-Endgame.
On aurait envie de comparer WandaVision avec Falcon et le Soldat de l’Hiver… mais pourquoi ? Il s’agit de deux séries ancrées dans le même univers mais qui aborde deux thèmes de société différents. OK, l’héritage de Captain America est bien plus proches des standards des productions Marvel Studios. Les six heures du programme permettent néanmoins d’aborder des points qu’un film de deux (ou trois) heures ne font que survoler.
[Pierre Bisson]
Photos : © Marvel Studios / Disney +
À propos de l’auteur
Pierre Bisson en plus d'être l'un des rédacteurs du site comicbox.com est aussi traducteur, lettreur et maquettiste.
2 commentaires
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À noter les réactions bien énervées (voir agressives) qu’il y a eu envers cette série, pile au moment où on comprenait que Walker, détesté lui aussi dès ses débuts, était là pour échouer au profit de Sam.
Et d’un coup, on n’y voit plus que les approximations, et toute la série devient finalement « nulle ». Le syndrome de Tourette habituel des pianoteurs…
Maintenant si on prend les parcours des divers Cap depuis le premier – sauf le « variant Russe » Red Guardian, qu’on n’a pas encore vu même si les bande annonces sont assez parlantes – on distingue que chaque héros n’endosse le rôle que dans la contradiction.
Steve voit le symbole être créé par d’autres, à partir aussi d’une simple portière de voiture (si si), de manière uniquement propagandiste plus ou moins positive…
Puis décide de porter vraiment à la vie ce symbole en agissant de son côté, contre les ordres. Et le fait qu’il soit lui-même un dessinateur, concevant aussi son nouveau design, est un parallèle avec son cocréateur dans les comics Jack Kirby (qui poussait à l’engagement de son pays).
De même que le choix d’un bouclier rond, défensif et aux contours plus du tout pointus, est très parlant.
N’oublions pas que dans ses autres films solos, il s’opposera aussi à ce qu’on veut décider à sa place, de manière positive puis de manière très amère.
Pour Bradley, tout est dit par le contexte de l’époque…
Pour Sam et Walker aussi…
Il n’y a ainsi pas de quoi s’étonner et s’énerver que personne ne soit d’accord là non plus, surtout les héros sous le costume.
Mais ça l’est que beaucoup oublient systématiquement que non, Sam n’est pas plus un « mec normal » que Walker, même sans véritable super pouvoir.
On l’est un peu moins quand on a une formation de soldat… Et encore moins quand, pour Sam, on s’est aussi formé physiquement pour les paras de l’US Air Force et pour le projet militaire EXO-7 Falcon. On n’est plus comme dans les anciens comics, où il suffisait juste de venir de la rue pour savoir se battre… c’est ici un homme qui sait se battre de manière rationnalisé.
Certes plus optimiste dès sa première apparition cinéma, ayant lieu pendant l’ère Obama – il y vient en aide aux anciens combattants qui se remettent du syndrome de stress post-traumatique.
Mais ses décisions quant à la revendication du symbole sont elles aussi liées à son propre libre arbitre. Comme Steve.
Pour Walker aussi, mais en n’ayant pas eu le même type d’expérience personnelles que les autres… De toute façon, aucun n’a la même expérience de vie avant le costume, du tout.
Et ce dernier d’être trop vite associé à un vilain, alors que (comme dans les comics) il n’appartient pas à cette catégorie… Un peu comme un J Jonah Jameson, plus dans les zones de gris et un peu dans la bêtise. Mais rien de si tranché.
Surtout qu’aujourd’hui vient se mettre en parallèle public le verdict sur l’affaire George Floyd, qui aura duré bien trop longtemps, mais qui montre bien la différence avec un Walker dont on voit bien les circonstances très atténuantes. Puis un verdict plus rapide, sans tergiversations pour lui.
Et qui ne l’empêchera pas de continuer à revendiquer de son côté « sa » propre version d’un héros patriotique, complémentaire de celle de Steve et/ou Sam.
Petit moment qui reste possiblement intéressant, ça serait l’infiltration de Sharon dans les sphères de l’État tel que la fait l’HYDRA… Mais si c’était pour faire l’inverse de l’HYDRA, en manipulant et prenant le contrôle des choses les plus négatives pour mieux les détruire de l’intérieur ?
L’Immoralité au service du Bien commun… Comme les Flag Smashers ? Une autre forme de justice désespérée, qui accepte même les sacrifices.
Plus intéressant qu’une simple Skrull (à moins d’être « dormante », elle n’aurait pas besoin d’une technologie d’infiltration)… mais qui sait si l’un n’empêche pas l’autre ?
Personnellement je trouve le point de vue de Bradley dans la série quelque peu contestable. Mais ce n’est que mon avis.