Frank Castle est de retour et les têtes vont tomber. Le Punisher n’est pas connu pour faire dans la dentelle et cette seconde saison s’avère aussi violente qu’intense. Le héros se renouvelle tout en utilisant les mêmes ficelles.
Frank Castle… enfin Pete Castiglione se la coule douce. Il voyage sur les routes des USA. Alors qu’il se trouve dans un bar du Michigan, il fait la rencontre deux femmes qui vont changer son destin. La première est une jolie barmaid qui lui tourne le cœur et le fait même réfléchir à se poser. La deuxième, la jeune Amy, va le forcer à revoir ses plans et l’entraîne dans une spirale infernale qui le ramènera à New York. Dans la « Grosse Pomme » justement, Billy Russo tente de se remettre des séquelles de sa confrontation avec Castle. Perdu, le visage balafré, il entretient des liens étroits avec sa psychiatre, le Dr Dumont. De son côté, l’agent Madani a aussi du mal à reprendre sa vie en mains, après avoir été trahie par Russo. Qu’est-elle prête à faire pour avoir la paix ? Tout ce petit monde va être amené à se croiser et régler leur comptes le temps de 13 épisodes intenses.
Après avoir été le personnage fort de la seconde saison de Daredevil, Frank Castle alias le Punisher, avait eu tout naturellement le droit à sa propre série. Avec des thèmes forts, comme le problème de réintégration des vétérans dans la société, la saison 1 avait surpris plus d’un spectateur même si les critiques lui reprochaient (nous, les premiers) un rythme assez lent. Durant les premières minutes de cette saison, on se dit que les choses vont être aussi calmes puis… Castle se met en mode Punisher. Ou plutôt Jon Bernthal se met en mode « Punisher ». L’acteur est le diamant de cette saison. Une pierre à l’état brut dans la saison 1 qui s’est affinée depuis. Dans toutes ses scènes, il est excellent. Plusieurs choses aident l’acteur à modifier son personnage, notamment l’état d’esprit de Frank au long des épisodes. Relax au départ, on apprécie de le voir jouer un homme calme, presque comme tout le monde. Puis il passe en mode « tueur » en un claquement de doigt, sans que cela semble étrange. Enfin, quand Castle a accepté son rôle dans tout ça, il en plaisante et joue même le rôle de « papa » auprès de la jeune Amy.
Le Punisher s’est entouré de jolies femmes aux forts caractères. Amy (Giorgia Whigham) est celle par qui tout arrive dans cette saison 2. À la fois craintive, rebelle et souvent drôle, elle passe de « tête à claques » dans les premiers épisodes à « chouchou » des spectateurs dès qu’elle devient honnête avec Frank et elle-même. Dinah Madani (Amber Rose Revah) revient mais n’a plus sa superbe d’avant. Elle devient vite « agaçante » à tourner en rond pour résoudre son (ses) problème(s). Tour à tour prête à tout puis dénonçant les agissements du Punisher (qu’elle approuve parfois quelques minutes avant, selon les scènes), elle donne globalement l’impression d’une ex-copine trompée, vexée d’avoir été trahie et qui cherche sa petite revanche envers Billy Russo. Russo a de son côté la psychologue Krista Dumont (Floriana Lima, échappée de Supergirl). Complexe et perturbée, elle évolue au long des épisodes, même si certains « twists » la concernant se voient de loin. On se demande simplement jusqu’où elle ira. Enfin, Déborah Ann Woll revient le temps d’un épisode en Karen Page. Pas marquant, elle fait néanmoins le lien avec le reste des séries Marvel/Netflix. Tout comme l’inspecteur Mahoney (Royce Johnson), dont le rôle est bien plus étoffé que dans les Daredevil.
Si cette expression pourrait définir à elle-seule Frank Castle, elle peut aussi s’appliquer au trio qui s’affronte au long de cette saison. Le Punisher n’a pas un mais deux adversaires de taille. Billy Russo (Ben Barnes), qui ne porte pas le surnom « Jigsaw » comme dans la BD. Et pour cause, son visage a été en partie réparé par la chirurgie et seules subsistent quelques cicatrices. C’est son esprit qui est en milles morceaux. Certains croient que c’est vrai et d’autres non. En tout cas, Billy est dérangé. Il évoque le thème de la première saison et des traumatisés de guerre. Il sera d’ailleurs entouré d’anciens militaires durant son arc narratif. L’autre vilain est plus mystérieux. Celui qu’on surnomme le « Pèlerin » (Josh Stewart) est une sorte de tueur/nettoyeur pour une puissante organisation. Il est profondément religieux et croit en sa cause. Stewart reste impassible durant les 3/4 de la saison avant de se lâcher (pour les besoins du scénario) et arrive à véhiculer une sorte de sympathie au fur et à mesure de l’intrigue. Même si le truand ne recule devant rien pour achever sa mission.
Si la série n’atteint pas la qualité de la dernière (et ultime ?) saison de Daredevil, elle est pour autant bien au-dessus des dernières saisons de Luke Cage, Iron Fist ou Jessica Jones. On ne sait pas si le Punisher subira le couperet de Netflix mais on espère que Bernthal aura l’occasion de reprendre son rôle dans une nouvelle version.
Marvel’s The Punisher – Saison 2 – Disponible le 18 janvier 2019 sur Netflix
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