Iron Man n’est plus (ou, plus exactement, Tony Stark) n’est plus Iron Man. En effet lorsque débute ce tome, le play-boy a confié sa célèbre armure rouge et or à James Rhodes. Stark a perdu toute confiance en lui, des suites de son alcoolisme, dont il continue d’ailleurs de combattre les effets. L’homme est fragile, psychologiquement affaibli et persiste à associer sa maladie à son statut de super-héros. Il va pourtant devoir se transcender, pour remonter la pente et surtout pour faire face au retour en force d’Obadiah Stane. Son nouvel ennemi a su profiter de sa faiblesse, et le principal rival de Stark dans les affaires a trouvé le moyen de nuire à son concurrent. Le piège de grande envergure se referme très progressivement sur l’entourage du héros (James Rhodes, Bethany Cabe), avant de viser frontalement Iron Man. Stane possède apparemment, grâce à Iron Monger, une puissance de feu suffisante pour l’anéantir. Ce duel explosif vient clore ce volume avec panache.
Pour reprendre pied, dans sa quête pour triompher de son alcoolisme, Tony Stark peut compter sur d’autres super-héros. Iron Man retrouve au fil des épisodes son véritable alter-ego quand l’homme parvient à dompter ses démons grâce à l’aide de nombreux autres personnages. Au rang desquels, les Avengers de la côte ouest, James Rhodes, Tigra, Hawkeye, Hank Pym ou encore Oiseau Moqueur. Ceux-ci participent plus ou moins consciemment du retour de Tony dans l’armure. Une distribution chorale, qui peut être observée à la fois en ce qui concerne les héros, mais qui caractérise aussi les vilains. En l’espace de sept épisodes, Iron Man croise le fer avec Obadiah Stane, mais aussi
Des épisodes déterminants à plus d’un titre, puisqu’ils sont de surcroit riches en révélations. C’est dans ces pages que Tony Stark décide finalement de révéler qu’il est à l’origine le porteur de l’armure (ou plutôt qu’il était, au moment où il choisi d’en parler). Des épisodes rythmés, riches en action, dont l’intensité augmente d’ailleurs crescendo, pour culminer dans un combat final convaincant. Des intrigues fluides et une narration qui n’est nullement perturbée par les changements fréquents de dessinateurs. Ceux-ci réussissent avec brio à épouser le style de la série, pour des variations que le lecteur non familiarisé avec cet univers aurait bien du mal à mettre en évidence. Un classique indémodable, à recommander à quiconque intéressé de près ou de loin par le célèbre Vengeur.
[Anne-Sophie Peyret]
Iron Man –Iron Monger, Denny O’Neil (scénario) et Luke McDonnell (dessin), Panini Comics, avril 2013, 208 p.
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