Kamandi a grandi dans un bunker, aux côtés de son grand-père, sous la surface de la Terre, bercé par les histoires du monde tel qu’il était « avant ». L’humanité a dû en effet, pour survivre à une catastrophe majeure, s’isoler de la surface de la Terre. Une autarcie complète, dont le jeune homme sort, au premier épisode de la série, alors qu’il regagne la surface dans ce qu’était New York. Cette sortie est lourde de conséquences pour Kamandi. En effet, la vie sur Terre n’a pas cessé d’évoluer durant son isolement, et l’Homme semble avoir perdu sa suprématie au sommet de la chaîne alimentaire. De nombreux autres peuples anthropomorphes, résident aujourd’hui sur Terre, un monde en guerre dont le visage s’est transformé, et où règne la terreur. Le héros, qui semble inspiré de Don Blake aussi bien dans la verve que physiquement va devoir s’y faire une place.
Cet opus reprend les vingt premiers épisodes de la série, datés d’octobre/novembre 1972 à août 1974. Le King est au sommet de son art, en pleine maturité et tout en maitrise technique. L’occasion de retrouver les éléments qui avaient fait son succès chez Marvel, sa vision impressionnante de la matérialisation du mouvement, le rythme haletant de ses intrigues, la puissance et le tempérament de feu de ses héros. La plume et le crayon du Maître s’exprime brillamment dans cet univers insolite, crée de toute pièce pour l’occasion. Le contexte de la série rappelle fortement celui du roman de Pierre Boulle la Planète des Singes, adapté on le rappelle au cinéma avec le succès planétaire qu’on connait par Franklin Schaffner en 1968 (normal, Kamandi est une demande de l’éditeur Carmine Infantino qui venait de se faire rafler la licence BD du film). Une série quelque peu singulière dans le paysage éditorial de DC Comics de l’époque, qui s’inscrit évidemment hors de l’ambitieux projet de « Quatrième Monde » qui anime alors l’artiste au travers des séries Superman’s Pal, Jimmy Olsen, The New Gods, The Forever People et Mister Miracle.
Un titre accessible à tous, puisqu’il peut se lire pour lui-même, hors de la continuité complexe qui caractérise l’univers riche et fantasmagorique des travaux Jack Kirby. Il paraît ainsi idéal pour découvrir ou redécouvrir un pan de l’œuvre du King dans lequel il tient une place cohérente, aussi bien dans sa globalité qu’à ce moment précis de la collaboration avec DC Comics. Cette édition est préfacée par Mike Royer, encreur et lettreur de Kirby dans ces années DC. Il témoigne de l’émotion d’avoir travaillé en collaboration avec lui, d’avoir su trouver sa confiance, mais aussi des cadences infernales qu’il fallait tenir pour rester dans la sphère du génie.
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